«Jouer avec Théodore, c’était vraiment magique» –Daniel Brühl à propos du travail avec l’acteur québécois Théodore Pellerin

«Jouer avec Théodore, c’était vraiment magique», a confié Daniel Brühl au Journal à propos du travail avec l’acteur québécois Théodore Pellerin. Les deux interprètes crèvent l’écran en jouant des amants inoubliables dans la série à venir de Disney+ Becoming Karl Lagerfeld.

À l’écran, tout au long des six épisodes de la série française Becoming Karl Lagerfeld, la complicité entre Théodore Pellerin (Jacques de Bascher, l’amant du couturier) et Daniel Brühl (Karl Lagerfeld) est palpable. En entrevue en visioconférence, on est témoin privilégié de l’affection et de l’admiration qu’ils se portent l’un l’autre.

«Si un jour, on me dit que ce voyage peut continuer avec Théodore, ce serait un grand rêve. J’ai dit à ma femme: “Je suis désolé, mais je vais être amoureux de cet homme qui est génial pendant quelques mois”», explique en riant le célèbre acteur germano-espagnol Daniel Brühl, que le monde a découvert en 2003 avec le film Au Revoir Lénine!.

Théodore Pellerin décrit le tournage de Becoming Karl Lagerfeld comme sa plus belle expérience de travail.

«Daniel est un immense acteur. De le voir aussi présent, généreux et à l’écoute me rendait meilleur. Il est dans un état de grâce et d’ouverture. C’est un peu ce à quoi j’aspire», raconte l’interprète du tourmenté Jacques de Bascher.

Photo fournie par Disney+

La richesse des gens connus

Daniel Brühl avoue avoir ressenti une certaine pression à l’idée de jouer l’archiconnu Karl Lagerfeld. Le danger, selon lui, était d’entrer dans le chemin de la copie ou de la caricature.

«J’ai voulu créer ma propre interprétation du personnage», dit l’artiste qui a choisi de s’appuyer sur la vulnérabilité et les insécurités du jeune Karl des années 70.

Théodore Pellerin a, de son côté, construit son dandy fêtard en regardant ses photos et en lisant des lettres et des histoires qui le mettaient en scène.

«On n’y va pas au hasard, la chose est concrète. C’est une grande richesse de jouer une vraie personne qui a existé», explique le comédien qui a été révélé en 2018 avec le film Chien de garde (prix Iris de la révélation de l’année).

Ce dont sont le plus fiers les deux acteurs qui réussissent à mener cette histoire encore plus loin que l’ascension d’un designer au sommet de l’univers de la mode?

«On a trouvé des moments de vérité, lance Daniel Brühl. Les moments avec Théodore ont été, personnellement et professionnellement, sublimes. C’est quelque chose que je ne vais jamais oublier.»

–La première de Becoming Karl Lagerfeld aura lieu le 7 juin sur Disney+.

Photo fournie par Disney+

Becoming Karl Lagerfeld: deux acteurs au sommet de leur art

On connaît le Lagerfeld éblouissant, célèbre et fier. Mais il y a aussi eu le Karl anxieux et vulnérable d’avant la gloire. C’est ce dernier que l’on découvre dans la série Becoming Karl Lagerfeld, portée par un incroyable duo d’acteurs: Daniel Brühl et Théodore Pellerin.

Dès le premier épisode (sur six), on est subjugué par le jeu tout en nuance de Daniel Brühl. Car l’acteur germano-espagnol (qui joue en français) nous offre sa propre interprétation du jeune et ambitieux designer allemand, plutôt que de s’accrocher à ce qu’on connaît tous déjà de lui.

Il fallait un comédien aussi doué pour incarner Jacques de Bascher, le novice dandy qui se retrouve subjugué par Karl Lagerfeld. Un défi relevé avec brio par l’acteur québécois Théodore Pellerin, qui captive en se glissant dans la peau du séduisant fêtard et dont la complicité avec l’acteur principal transcende l’écran.

L’ascension de Karl pour devenir Lagerfeld se déroule sur une décennie (de 1972 à 1981) de travail acharné et de soif d’être connu et reconnu, leur déchirante relation amoureuse comme bouleversante trame de fond.

S’il y a une chose que l’on souhaite plus encore que de voir ce couple s’aimer un jour sans se blesser, c’est une suite à cette série dotée d’une richesse historique, mais surtout humaine rendant justice à la complexité des sentiments (l’amour, l’ego, l’aspiration à la gloire) et des hommes derrière l’image.

Becoming Karl Lagerfeld 4,5 étoiles sur 5