«J’ai tout le temps aimé les clowns» -Martin Dubreuil

Patof, Sol, Atchoum et même Pee-wee Herman à sa façon ont su capter l’intérêt de Martin Dubreuil grâce à leur art clownesque. Bien qu’il ait baigné, enfant, dans une mer de dessins animés japonais, il a toujours fait la part belle aux troubadours…

Martin, quelles émissions jeunesse t’ont marqué ?

Goldorak a été l’une des premières émissions qui m’ont marqué. J’ai découvert Goldorak quand un ami voisin dans la ruelle, alors qu’on avait 4 ans, avait un cahier avec des collants. Je me souviens encore de l’odeur. Pour ma génération, le matin, c’était beaucoup les dessins animés japonais, dont Le Petit Castor, évidemment. Je m’identifiais à lui : le plus petit, mais le plus fort. Il y avait aussi Candy, une des séries que j’ai le plus aimées et qui m’a marqué longtemps, profondément. Comme j’ai un côté sensible, c’est sûr que ça venait me chercher, même si c’était pour les filles. Aussi, comme je suis enfant unique avec une mère monoparentale, c’est la seule émission que je regardais avec quelqu’un : ma mère.

Goldorak


Photo tirée d’IMDB

Est-ce que tu as fait découvrir l’une de ces émissions à tes enfants ?

J’ai montré des épisodes du Petit Castor à ma fille de 5 ans. Ce n’est pas woke, mais c’est encore bon. (rires) À un moment donné, le Petit Castor et Nounours, le petit ours, se battent. La mère de Nounours arrive et dit : « Mon Dieu, arrêtez, arrêtez ! » Et le père du Petit Castor dit : « Non, non, laissez-les faire. Ce sont de jeunes garçons, ils doivent se défouler ». Il les encourage à se battre ! Et il parle à la femme comme s’il était supérieur à elle. C’est un peu gênant.

Candy


Photo tirée de Allociné

Y a-t-il un personnage télé qui t’a influencé ?

J’étais facilement influencé par plein de personnages. Quand j’ai découvert Hong Kong Fou Fou, je voulais faire du karaté. Bozo le clown m’a donné envie d’être un clown. Avec Touché la tortue, je voulais faire de l’escrime… Et Passe-Montagne a été une influence pour tous les petits gars, je pense. Il était le fun, cool.

Y a-t-il un personnage que tu aurais aimé jouer pour les enfants ?

J’ai tout le temps aimé les clowns. Je me souviens, quand j’ai découvert Pee-wee Herman dans son fauteuil, avec toute sa maison qui bougeait autour de lui. J’ai aimé ça et je suis resté habité par l’idée de jouer un clown. Patof aussi. J’étais plus petit et je ne me voyais pas être lui, mais aujourd’hui, c’est quelque chose que j’aimerais faire pour m’adresser aux enfants, avec de la musique. Ça me fait penser à Atchoum ; elle fait de la musique, mais n’a pas son émission de télé et ne passe jamais à la télé. Ce que j’aime d’eux, c’est que ce n’est pas grossier, mais ça brasse de l’air. Il y a du burlesque là-dedans. Atchoum, sa morale c’est une petite rébellion, elle a des bobettes sur la tête…

Patof


Photo d’archives

Martin Dubreuil en gentil clown, vraiment ?

Je serais gentil, mais je serais tannant. J’avais même un concept d’émission. Je dirais aux enfants : « Là, vous prenez votre chaise et la mettez à l’envers. Vous allez dans la cuisine chercher du recyclage. Sortez le sac de recyclage et en passant, prenez un petit verre d’eau. Je vous attends ! Là, videz tout ça dans le salon ; on se prend des affaires et on va construire. » Je leur ferais faire des choses que les parents n’aimeraient pas. (rires)

Au petit écran, Martin Dubreuil est en vedette dans la série dramatique Bête noire, disponible en vidéo sur demande. Il fait également partie de la distribution de la série d’espionnage IXE-13 et la course à l’uranium, une production originale du Club illico pour laquelle Marc-André Grondin défend le rôle-titre. Au cinéma, on pourra le voir cette année grâce au nouveau film d’André Forcier intitulé Ababouiné et on peut l’apprécier le temps de Kanaval, un drame pour lequel son jeu lui a valu une nomination aux prix Écrans canadiens qui seront décernés à la fin du mois de mai.