Qui va ravir le veston vert à Jon Rahm au Masters?

AUGUSTA | Les jeux sont faits. Avec une cible dans le dos, le champion en titre, Jon Rahm, aura à accomplir un véritable tour de force pour conserver son veston vert. Il est à la disposition du golfeur qui saura dompter le mythique parcours du Augusta National, résister à la tentation, déjouer les éléments et implorer les dieux du golf dans leur cathédrale de Washington Road, en Géorgie.

Le 88^e Tournoi des Maîtres se met en marche dans des conditions météorologiques pénibles, ce matin. Les vainqueurs du passé, Scottie Scheffler, Jordan Spieth, Hideki Matsuyama veulent revivre leur moment de gloire.

Ils ne sont pas seuls à rêver au veston. Car les Rory McIlroy, Brooks Koepka et Xander Schauffele, pour ne nommer que ceux-là, cherchent aussi à tout prix à enfin remporter la pièce vestimentaire si convoitée sur un parcours où ils ont connu du succès par le passé.

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Autour de cette propriété bénie des dieux et adulée par la planète golfique, le jeu court est la clé. Et si le jeu long ne fait pas défaut, il est d’or afin de rivaliser au sommet du tableau principal. La bataille s’annonce féroce.

La clé

Couronné champion grâce à une avance quasi insurmontable à l’aube de la ronde finale de l’édition 2015, Jordan Spieth avait livré une véritable clinique avec son fer droit. Il avait totalisé 108 roulés alors que sa moyenne s’élevait à 27 roulés par ronde. Ce qui lui avait permis d’établir un record à l’époque avec ses 28 oiselets. Il avait alors remis un score final de 270 (-18) et égalé l’incroyable performance de Tiger Woods en 1997.

«C’est simple, il faut réussir les roulés par ici. Depuis ma victoire, j’ai plusieurs fois mieux frappé la balle, mais les roulés ne tombaient pas. Il faut travailler à exécuter des roulés plus doux que partout ailleurs en travaillant avec les pentes. Si l’entraînement est à point, tu peux faire des dommages si tu conserves la confiance.» 

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«L’expérience aide aussi pour beaucoup», a estimé celui qui en est à sa 11^e présence au Masters.

L’année suivante, Spieth avait tenté de conserver son veston vert, mais en vain. On se souvient qu’il l’avait perdu en anéantissant ses espoirs dans le ruisseau Rae’s Creek, à la normale 3 du 12^e. Danny Willett l’avait devancé finalement dans ce qui est devenu l’un des grands cauchemars de l’histoire du tournoi.

Groupe sélect

Même s’il est très costaud, le champion en titre Jon Rahm sait qu’il a très lourde commande sur les bras. Hormis Jack Nicklaus en 1996, Nick Faldo en 1990 et Tiger Woods en 2002, nul autre n’a réussi à conserver son veston deux années de suite.

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«Je vais regretter de ne pas le porter partout où je vais, peu importe les raisons, a indiqué l’Espagnol de 29 ans. C’est bizarre, car c’est le seul trophée qu’on ne peut pas conserver à la maison. Le veston du gagnant, c’est le seul qui peut quitter l’Augusta National. C’est toutefois ce qui en fait sa particularité.»

Malgré la difficulté et la rareté de l’exploit, Rahmbo est prêt à se retrousser les manches et se mettre au boulot pour rejoindre les trois grands de son sport qui forment un petit club sélect.

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Coup d’envoi exécrable

C’est toutefois Dame Nature qui dictera le pas dans cette première ronde qui sera disputé dans des conditions exécrables.

Jusqu’à 60 millimètres de pluie sont attendus aujourd’hui. À l’abondante flotte s’ajoutent des vents soutenus de 50 km/h et des rafales pouvant atteindre 75 km/h dans les périodes orageuses.

On peut s’attendre à ce que le jeu soit interrompu. Comme le veut le dicton «après la pluie, le beau temps», le soleil dominera par la suite jusqu’au couronnement du vainqueur.

«Ce sera l’une de ces journées où il faudra persévérer et saisir la moindre petite occasion», a rappelé Patrick Reed, champion en 2018, qui prônera la patience sous la pluie.

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