Seringues, solutés, masques chirurgicaux et visières entreposés sur une ancienne mine d’amiante de Val-des-Sources

Du matériel médical, comme des masques chirurgicaux, des seringues et des poches de soluté, est entreposé dans un immeuble désaffecté et mal sécurisé, situé sur les terrains d’une ancienne mine d’amiante, à Val-des-Sources.

L’immeuble, un des derniers vestiges de la mine Jeffrey, fermée depuis 2012, est dans un piètre état, depuis un incendie qui l’a gravement endommagé l’an dernier. Résultat, le toit coule à plusieurs endroits, des murs menacent de s’effondrer et les armatures de métal soutenant la bâtisse sont crochues et abîmées.

Le bâtiment où est entreposé du matériel médical sur une ancienne mine d’amiante est délabré et le toit menace de s’effondrer à quelques endroits.


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Informé de la situation par une source confidentielle, Le Journal est en mesure de confirmer que du matériel médical, tel que des visières, des masques, des jaquettes, des seringues, des embouts et ensembles servant à faire des perfusions et des tests de COVID-19 s’y trouvaient la semaine dernière en grand nombre.

Plusieurs boîtes étaient éventrées et dispersées au sol. Dans la plupart des cas, le matériel était périmé, après avoir été livré en pleine pandémie à des hôpitaux et CHSLD de l’Estrie, Montréal et Québec.

C’est l’entreprise MGA Environnement, qui loue ce bâtiment désaffecté, gravement endommagé par un incendie survenu l’an dernier, pour entreposer divers produits médicaux, dans le but de les recycler.

Plusieurs boîtes de masques chirurgicaux et de tests pour dépister la COVID-19, pour la plupart périmés, se retrouvent dans cette bâtisse délabrée et mal sécurisée, à Val-des-Sources.


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Joint par Le Journal, le fondateur de l’entreprise, Martin Gagnon, a assuré que les lieux étaient «barrés et interdits au public», mais que les gens «trouvent des trous pour se faufiler». Aucune porte n’empêche toutefois l’accès au matériel médical.

Questionné à savoir pourquoi des seringues s’y trouvaient sans surveillance la semaine dernière, M. Gagnon a indiqué que les boîtes contenant ce matériel avaient été retirées et placées dans des «remorques de stockage fermées».

L’entreprise de Sherbrooke avait d’ailleurs annoncé en grande pompe en 2021 démarrer un projet-pilote pour le recyclage de masques et autres équipements de protection individuels. M. Gagnon affirme en faire des panneaux et tuiles de composite.

«Tout est déjà sécurisé»

Également joint par Le Journal, le propriétaire du terrain, Michel Proulx, président de l’entreprise Beausite Métal, a nié la présence de matériel médical sur son terrain. Il a aussi affirmé que l’endroit était «déjà sécurisé», avant de couper court à la conversation.

Au cours des dernières années, M. Proulx a par ailleurs reçu des sanctions administratives concernant la gestion de matières dangereuses de la part des ministères fédéral et provincial de l’Environnement.

De plus en plus de jeunes

Selon nos informations, qui ont été confirmées par la municipalité, «de plus en plus de jeunes» s’aventurent sur ce site délabré et mal sécurisé.

Le directeur adjoint de la Ville de Val-des-Sources, anciennement connue sous le nom d’Asbestos, dit avoir récemment «intensifié ses démarches» auprès du propriétaire des terrains, pour faire sécuriser le secteur.

«On leur a demandé qu’ils installent, à tout le moins dans les prochaines journées, des clôtures de chantier tout le tour [du bâtiment] pour éviter que les gens y entrent», explique Stéphane Alain, responsable du développement du territoire à la municipalité.

Démolition à venir

La partie la plus dangereuse du bâtiment, qui a été la proie des flammes en septembre 2023, devra aussi être démolie, à la demande de la Ville. «Nous suivons la situation de très près et nous donnerons une date finale [pour la démolition] au cours de l’été», a-t-il fait savoir.

Plusieurs déchets s’accumulent autour de l’immeuble désaffecté, où est entreposé du matériel médical, sans surveillance.


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M. Alain précise aussi que l’exploitant du terrain a jusqu’au 15 juillet pour nettoyer et retirer tout le matériel, incluant les produits médicaux, du bâtiment.

– Avec la collaboration de Marie Christine Trottier, Bureau d’enquête