La cycliste Simone Boilard peut toujours se qualifier pour les Jeux olympiques

Après un bon début de saison, les trois prochains mois seront déterminants pour la cycliste Simone Boilard, qui peut toujours espérer se qualifier pour les Jeux olympiques de Paris.

Même si elle refuse d’envisager la possibilité de devenir olympienne, du moins publiquement, la Québécoise de 23 ans sera sérieusement considérée dans le processus de sélection qui prendra fin le 31 mai prochain.

Comme chez les hommes, le peloton féminin sera limité à 90 athlètes et le Canada ne pourra aligner que deux femmes autant au contre-la-montre qu’à la course sur route. Pour l’instant, la championne en titre de Paris-Roubaix, Alison Jackson, l’Abitibienne Olivia Baril et Simone Boilard sont possiblement au sommet de la liste, mais rien n’est gagné pour personne.

«J’estime que Simone a autant de chances que les deux autres, Alison et Olivia », affirme Louis Barbeau, directeur général de la Fédération québécoise des sports cyclistes (FQSC).

Un bel élan

Originaire de Québec, Boilard préfère ne pas trop y penser pour l’instant. Jusqu’ici, elle a réussi à éviter les ennuis de santé et les chutes.

«C’est mon meilleur hiver d’entraînement. J’ai changé d’équipe, de méthode et de préparation. À date, je me sens vraiment mieux. J’en profite parce que c’est la première année que ça m’arrive», explique la cycliste qui s’aligne désormais avec la formation norvégienne Uno-X Mobility.

L’an dernier, la cycliste a connu ses meilleurs moments en fin de saison, entre août et octobre, notamment avec une belle victoire en Belgique. Dès la reprise, en janvier 2024, elle a frôlé le podium en Espagne, avec un autre top dix dès le lendemain lors d’une victoire de sa compatriote canadienne Magdeleine Vallières.

«Les belles courses commencent pour moi et c’est excitant. On peut avoir de belles opportunités. Je prévois être au sommet de ma forme en avril», dit Boilard, citant au passage son programme à venir sur de prestigieuses épreuves comme Strade Bianche, Gand-Wevelgem, le Tour des Flandres, Amstel Gold et la Flèche wallonne.

Sauf blessure, Olivia Baril devrait être sélectionnée pour les Jeux après avoir réalisé la meilleure performance dans le contre-la-montre individuel élite des Championnats du monde sur route 2023 (19^e).

Wordup.no / Photo fournie par l’équipe Uno-X Mobility

Sous la loupe

Pour sa part, Alison Jackson, 35 ans, n’est pas assurée d’une place. Malgré son expérience olympique à Tokyo, son incroyable victoire à Paris-Roubaix en 2023 est survenue trop tôt avant le début du processus. Elle est probablement la meilleure sprinteuse du groupe, mais elle grimpe moins bien. De son côté, Simone excelle sur tous les terrains et son début de saison semble meilleur. Les trois prochains mois seront d’une importance capitale et l’une d’entre elles vivra une déception.

«Dans ma tête, en ce moment, je n’y vais pas. C’est Olivia et Alison qui sont les deux têtes d’affiche. Je ne pense pas aux Jeux olympiques et je ne veux pas me décevoir avec ça. Il y a de très belles courses pour moi que j’ai envie de découvrir cette saison. Si je vais aux Jeux, ça sera une belle surprise», termine Simone Boilard.

Dès samedi, le 2 mars, les trois Canadiennes seront prêtes à livrer bataille dans trois équipes différentes lors de la Strade Bianche, une épreuve italienne longue de 137 kilomètres.